Des stations de recharge pour VE devront être installées tous les 60 km sur les autoroutes principales, selon la position du Parlement européen.
Voitures électriques : les nouveaux objectifs du Parlement européen pour les infrastructures de recharge

Le Parlement européen a adopté mercredi (19 octobre) des exigences minimales en matière d’infrastructures de recharge pour les voitures électriques, parallèlement à des dispositions relatives à d’autres formes de mobilité, afin de répondre aux préoccupations des conducteurs qui ne peuvent pas recharger leurs véhicules électriques (VE) lorsqu’ils effectuent de longs trajets.

Les institutions de l’UE considèrent la mobilité électrique comme une technologie clé pour réduire les émissions de carbone dans le transport routier européen. Mais alors que la part des véhicules électriques est censée augmenter, les préoccupations des conducteurs concernant le manque d’infrastructures de recharge sont devenues un obstacle à une plus large utilisation de cette technologie.

Le Parlement a voté pour répondre à ces préoccupations mercredi, en exigeant que les États membres construisent des points de recharge de VE au moins tous les 60 km sur les principales autoroutes. Si la position du Parlement est approuvée par les autres institutions européennes, les pays auront jusqu’en 2026 pour atteindre cet objectif.

Le nouveau « règlement sur les infrastructures pour les carburants alternatifs » (AFIR) a été soutenu par 485 députés, avec 65 votes contraires et 80 abstentions. Il fait suite à une loi similaire, bien que moins contraignante, adoptée en 2014, mais qui n’a pas été considérée comme une réussite par les principaux parlementaires.

« Nous avons perdu cinq à six ans », a déclaré le négociateur en chef du Parlement sur ce dossier, Ismail Ertug, du groupe de centre-gauche S&D, lors d’une conférence de presse après le vote.

Selon lui, cela est dû au fait que l’ancienne loi était une « directive », que les États membres doivent inclure dans leur législation nationale pour qu’elle devienne contraignante. En revanche, la nouvelle loi sera un « règlement », ce qui signifie qu’une fois adoptée, elle s’appliquera immédiatement dans tous les pays de l’UE.

« Le plus gros problème de l’UE, ce sont ses États membres, et ceci en est une fois de plus la preuve », a déclaré M. Ertug aux journalistes en employant une citation célèbre.

Dans une déclaration écrite publiée par le Parlement européen, il écrit qu’« à l’heure actuelle, nous avons 377 000 stations de recharge dans l’UE, mais c’est la moitié du nombre qui aurait dû être atteint si les pays de l’UE avaient tenu leurs promesses ».

Pénalités pour les États membres qui ne se conforment pas à la législation

La semaine prochaine déjà, M. Ertug rencontrera ses homologues du Conseil et de la Commission pour donner le coup d’envoi des réunions dites de trilogue, au cours desquelles les institutions de l’UE tentent de se mettre d’accord sur une position commune avant d’adopter officiellement la législation.

Pour ces négociations, Ismail Ertug avait espéré pouvoir se servir de l’atout d’un mécanisme de sanction, en évoquant la possibilité d’imposer une amende de 1000 euros pour chaque station de recharge manquante.

Cependant, cette idée n’a pas réussi à obtenir une majorité au Parlement, soutenue uniquement par le groupe des socialistes et démocrates de M. Ertug, les Verts et quelques autres députés.

« La stratégie du coup de massue des Verts et des sociaux-démocrates ignore que le déploiement d’infrastructures n’a de sens que si le coût est proportionnel au bénéfice et s’il est basé sur une analyse solide », a déclaré Jens Gieseke, du groupe PPE de centre-droite, dans un communiqué publié après le vote.

Des dispositions pour les autres moyens de transport

En plus d’obliger les États membres, le règlement comprend des dispositions pour les opérateurs de stations de recharge, leur demandant de faciliter les paiements et d’afficher le prix du kWh, afin de rendre les prix plus comparables.

Le règlement aborde également les infrastructures pour d’autres technologies de transport, notamment les stations de ravitaillement pour les véhicules à hydrogène, ainsi que l’approvisionnement en électricité des ports et des aéroports.

Source: euractiv.fr

COMMENT

The best of Tired Earth delivered to your inbox

Sign up for more inspiring photos, stories, and special offers from Tired Earth