Antonio Guterres : « Plus d’un quart d’un milliard de personnes sont aujourd’hui confrontées à des niveaux aigus de faim et certaines sont au bord de la famine. C’est inadmissible. »
15 juin : Journée mondiale contre la faim

C’est très douloureux de voir chaque jour des photos d’enfants yéménites et africains affamés n’ayant rien à manger. Avant d’aborder le sujet, il faut revoir la définition du mot « famine » et calculer notre besoin calorique journalier afin de bien comprendre l’état de sous-alimentation. 

Selon les recherches, l’état de sous-alimentation est atteint à moins de 1200 kilocalories par jour et par personne, la moyenne normale est de 1600 (enfant) à 2900 kilocalories (adolescent). L'état de sous-alimentation peut provoquer la mort.

La famine n’est pas la sensation de faim que l’on ressent lorsqu’on saute un repas mais est un phénomène durable pendant lequel une personne ne peut pas se nourrir en quantité ou qualité suffisante. Dans cette situation, l’insécurité alimentaire surgit. Selon le dernier rapport de l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, non seulement la faim n'a pas été éliminée, mais l'état de sous-alimentation a empiré.

D’après les statistiques du Programme alimentaire mondiale des Nation Unies (PAM) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), il existe 828 millions de personnes souffrant de la faim en 2021, soit une augmentation d’environ 46 millions depuis 2020.

Mais quelles sont les causes de la famine dans le monde ?

L’apparition du Covid-19 a provoqué les crises économiques dans beaucoup de pays. Les mesures prises par les gouvernements tels que le confinement pour empêcher la propagation du coronavirus ont provoqué la perte de récoltes et de revenus, et ont plongé des millions de personnes dans un état de précarité. Cette crise continue mais avec beaucoup moins d'intensité qu'avant et la communauté internationale peut beaucoup apprendre de cette expérience sur la façon de mieux gérer les prochaines crises sanitaires lors de l’apparition de nouvelles pandémies.  

Les conflits et les guerres sont d’autre causes possibles. La stabilité de certains pays comme l’Afghanistan, le Yémen et la République démocratique du Congo est menacée par les conflits. Au total, 135 millions de personnes souffrent des conflits dans le monde. On peut ajouter d’autres pays comme l’Ethiopie, le Nigéria, le Soudan et la Syrie. Les enfants et les femmes sont les premières victimes de la famine.

Selon les estimations de PAM, 153 millions d’enfants sont affamés et 60 millions d’enfants moins de 5 ans sont considérés comme gravement sous-alimentés. 

Au Yémen, environ 2,2 millions d’enfants souffrent de malnutrition aigüe, dont près d’un demi-million souffrent de malnutrition aigüe sévère, « une condition potentiellement mortelle ». Selon le rapport des Nations Unies, la situation des femmes enceintes ou allaitantes est inquiétante et elles souffrent de malnutrition aigüe. Cette situation a résulté de la déclaration de l’état d’urgence par trois agences onusiennes. À ce propos, Catherine Russel, Directrice générale de l’UNICEF a exprimé ses profondes préoccupations face à cette crise : « De plus en plus d’enfants se couchent le ventre vide au Yémen » et « cela les expose à un risque accru de défiance physique et cognitive, voire de décès. La situation critique des enfants au Yémen ne peut plus être négligée. » 

Il y a un lien étroit entre la guerre et l’agriculture. Pendant la guerre, l’agriculture est aussi affectée par l’attaque, le vol des bétails, la destruction des récoltes et des terres agricoles. Le bouleversement des marchés internationaux de l’alimentation et la hausse des prix dans l'alimentation sont les autres conséquences de la guerre et de l’insécurité alimentaire. Par exemple, la Russie et l’Ukraine sont les grands exportateurs de céréales du monde. La guerre entre deux pays a des effets destructeurs sur les marchés internationaux. L’Égypte, la Turquie, le Bangladesh et l’Iran achètent plus de 60 % de leur blé à la Russie et à l’Ukraine. 

Le changement climatique est une autre cause de la famine. Des événements climatiques extrêmes comme l’inondation, la sécheresse et le cyclone peuvent détruire des produits et des terres agricoles. Si les mauvaises conditions climatiques durent, les agriculteurs seront obligés de quitter leur région ou même leur pays. Chercher d’autres ressources alternatives risque de provoquer de nouveaux conflits.

La diplomatie doit être préférée à la guerre, parce que les deux côtés de la guerre sont les premières victimes de l'insécurité alimentaire. En utilisant les nouvelles technologies, il faut avoir un plan massif pour moderniser et adapter l'agriculture au changement climatique.

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B Brigitte Colman

Quand je vois les photos des enfants yéménites, je comprends que la condition de ce pays est très catstrophique et tous les médias sont sliencieux.

il y a 10 mois

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R Rudy

The war in Ukraine had a very bad effect on the supply of wheat and grains in the world. The price increase and lack of grain in the world is one of the results.

il y a 9 mois

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F Fred Sochard

Si vous réunissiez tous les fonds consacrés à la guerre en Ukraine on pourrait peut-être commencer à oevrer dans ce sens, mais le message de mort prévaut sur celui de la vie...

il y a 9 mois

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B Bettie

Il faut impérativement arrêter les spéculations boursières sur les denrées alimentaires. Il faut arrêter les semences hybrides qui ne se reproduisent pas, les peuples ne peuvent plus replanter les graines. Ils se ruinent pour en racheter.

il y a 9 mois

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P Pierre Antonie

Sponsorisé par coca cola et Nestlé je suppose

il y a 9 mois

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