Le gouvernement annonce un chèque alimentaire de 100 euros pour les foyers les plus modestes
Le gouvernement a annoncé la mise en place d’une « aide alimentaire d’urgence » de 100 euros par foyer et de 50 euros par enfant, a annoncé la porte-parole Olivia Grégoire mercredi (29 juin).
Le chèque devrait être versé aux neuf millions de foyers les plus modestes.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, avait déjà annoncé lundi (27 juin) sur BFMTV la mise en place d’un bouclier loyers, afin de limiter leur augmentation à 3,5 % pendant un an.
Ces annonces préemptent le projet de loi « pouvoir d’achat », promis de longue date par le gouvernement d’Élisabeth Borne, attendu en Conseil des ministres le 6 juillet.
De nombreuses mesures sont à l’étude, notamment l’augmentation de 4 % des minima sociaux telles que les pensions de retraite, la prime d’activité ou encore les allocations familiales. Des revalorisations moindres que l’inflation attendue en septembre, estimée à 7 %.
Le projet de loi devrait aussi encourager les PME à l’intéressement, permettant aux salariés de toucher une prime quand l’entreprise fait de bons résultats.
Dans une interview avec EURACTIV, le député NUPES et candidat à la présidence de la commission des finances Éric Coquerel, a annoncé que la coalition de gauche déposerait une proposition de loi « d’urgence sociale » en parallèle du projet de loi du gouvernement. Celle-ci doit inclure, en plus des mesures gouvernementales, un SMIC à 1 500 euros et un revenu garanti pour les jeunes des lycées professionnels.
Le Rassemblement National appelle quant à lui à une baisse de la TVA sur les carburants, comme l’explique Jean-Philippe Tanguy, également candidat pour prendre la tête de la commission des finances, à EURACTIV France.
La question du financement d’un tel projet de loi reste entière. Alors que la France a atteint sa « cote d’alerte » sur les finances publiques, selon M. Le Maire, la loi « pouvoir d’achat » devrait engendrer 20 à 25 milliards d’euros de dépenses supplémentaires.