En pleine crise économique majeure, et alors que la fourniture d’électricité est péniblement assurée quelques heures par jour, le Liban, par la voix de son ministre de l’Energie et de l’Eau, Walid Fayad, maintient ce 27 septembre 2021 son objectif de 30% de renouvelables dans son mix électrique d’ici 2030. Le pays ambitionne d’installer 4 GWc de puissance éolienne et photovoltaïque, via un partenariat public-privé et un soutien de l’étranger.
LE LIBAN CONTINUE DE VISER LES 30% DE RENOUVELABLES D’ICI 2030

Le ministre de l’Energie et de l’Eau du Liban confirme l’objectif de 30% de renouvelables dans le mix électrique en 2030

Le timing de l’annonce peut sembler malvenu. Le Liban s’enfonce dans une crise politique, économique et sociale chaque jour plus profonde. La pauvreté a explosé en quelques mois, et le pays fait face à une historique pénurie d’électricité. L’organisme public, Électricité du Liban (EDL), ne fournit ainsi que quelques heures de courant par jour. Il a même évoqué le risque d’un black-out total d’ici fin septembre 2021.

C’est dans ce contexte que le ministre de l’Energie et de l’Eau du Liban, Walid Fayad, a annoncé que le pays entendait tenir son objectif de 30% de renouvelables dans le mix électrique en 2030. Le ministre a fait cette déclaration le 24 septembre 2021, par visioconférence, au cours d’un événement en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, et son contenu a été rendu public ce 27 septembre par un communiqué du ministère.

Un projet « ambitieux et intéressant, mais difficile à mettre en place, dans un pays avec une corruption endémique »

Pour tenir cet objectif, Walid Fayad entend s’appuyer sur un partenariat « sérieux » entre les secteurs public et privé et le soutien d’autres pays. L’objectif fixé par le ministre est d’installer d’ici 2030 4 GWc de puissance photovoltaïque et éolienne dans l’ensemble du pays.

Ces objectifs sont cohérents avec ceux annoncés en 2019 par la ministre de l’Énergie de l’époque, Nada Boustany, lors du lancement de la 10e édition du Beirut Energy Forum (BEF), une conférence annuelle dédiée à la promotion du développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Comme en 2019, les prévisions du ministre ont été définis en coordination avec l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (Irena).

Sur Twitter, la journaliste Zeina Antonios, correspondante pour France 24 à Beyrouth, juge ce projet « ambitieux et intéressant, mais difficile à mettre en place, dans un pays avec une corruption endémique ». Voici en effet plusieurs années que les effets d’annonce sur les renouvelables au Liban s’accumulent, sans aucune réalisation concrète. « Les énergies renouvelables seront-elles aussi rentables que le commerce du mazout ? », interroge ainsi Zeina Antonios.

Source: lenergeek.com

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