Découvrez les 5 pays les plus gros pollueurs plastique au monde ! Ni la Chine, ni la Russie ne sont à la 1ère place...

Plus de 52 millions de tonnes de plastique sont partis dans la nature en 2020, selon une récente étude publiée ce mercredi 4 septembre dans la prestigieuse revue scientifique Nature. L'équipe de chercheurs de l'université de Leeds (Royaume-Uni) révèle que nous avons déversé 52,1 millions de tonnes de déchet plastique dans l'environnement il y a 4 ans.
Ces mêmes scientifiques ont classé les pays selon leur degré de pollution plastique. Étonnamment, les pays auxquels on pourrait penser de prime abord, tels que les États-Unis, la Russie ou encore la Chine n'arrivent pas à la première place. Alors quels sont les 5 pays qui polluent le plus la planète en terme de déchets plastiques ? 

🚨 India becomes world's largest plastic polluter globally, more than China and Nigeria. (University of Leeds report)

India emits 1/5th of the total global plastic waste. pic.twitter.com/HbyWlPFBZs

— Indian Tech & Infra (@IndianTechGuide) September 6, 2024

 Le pays qui arrive en première position est l'Inde. Ce pays d'Asie est le plus gros pollueur avec 9,3 millions de tonnes de plastique, ce qui représente environ un cinquième du total mondial. Pourquoi ? L'équipe britannique explique que cela est dû à l'importante population (presque 1,5 milliards d'habitants, c'est le 2ème pays le plus peuplé au monde après la Chine).

Et aussi par le fait que la majorité des déchets n'est pas collectée dans ce pays. Conséquence : les déchets qui ne sont pas collectés finissent par polluer le sud du pays, révèlent les chercheurs. Après, l'Inde, c'est un pays d'Afrique qui arrive en seconde place : le Nigéria, avec 3,5 millions de tonnes. Et en 3ème position, l'Indonésie suit de très près avec 3,4 millions de tonnes de déchets. 

Étonnamment les scientifiques classent la Chine - pourtant considéré comme le plus gros pollueur au monde - n'arrivent qu'à la 4ème place. Suivie de la Russie. Ces résultats révèlent "notre utilisation de données qui sont plus à jour et qui montrent des progrès substantiels dans l’adoption de l’incinération des déchets et de leur enfouissement contrôlé", écrivent les auteurs.

Au total, la Chine rejette 2,8 millions de tonnes de déchets plastiques, contre 1,7 millions de tonnes pour la Russie. Pour réaliser leur étude, les chercheurs ont utilisé l'intelligence artificielle pour modéliser la gestion des déchets. Ils ont fait une simulation dans 50 702 municipalités du monde entier. Leur objectif est que leur étude servent de support à un futur traité mondial pour lutter contre la pollution du plastique.

La pollution plastique dans le monde. #pollution #plastique pic.twitter.com/1OvAsqL4T9

— Philippe Vandel (@PhilippeVandel) September 5, 2024

Cette réunion de dirigeant aura lieu à Busan en Corée du Sud, d'ici la fin de l'année. Car les dirigeants manquent cruellement de données : "Dans le passé, les responsables politiques ont eu du mal à affronter ce problème, en partie à cause du manque de données de bonne qualité", détaille Ed Cook, un des auteurs de l'étude.

Grâce aux résultats de leur rapport, les scientifiques espèrent que les responsables politiques trouveront des solutions adéquates et que l'étude permettra : "d’allouer des ressources, qui sont rares, pour s’attaquer efficacement à la pollution plastique". Malheureusement, les auteurs britanniques détaillent aussi que 30 millions de tonnes de plastiques ont été brûlées sans aucun contrôle en 2020. 

Ces 30 millions de tonnes de déchets correspondent à 57% du total déversé dans l'environnement. Malheureusement, les incinérations sauvages, qu'elles soient dans les foyers, dans la rue ou dans les décharges sauvages peuvent avoir des conséquences dramatiques pour la planète et pour les humains.

"Mettre le feu au plastique peut sembler le faire “disparaître”, mais le brûler à ciel ouvert peut se traduire par des dégâts substantiels pour la santé humaine – y compris des anomalies congénitales, neurodéveloppementales ou reproductives – et par une dispersion de la pollution environnementale beaucoup plus large", rapporte Costas Velis, l’auteur principal de l'étude. 

Source: tameteo.com